Comment ?

D'une part en créant un comité de soutien, constitué de femmes ayant accouché a domicile, et de leurs conjoints, maris ou compagnons, qui se tiennent prèts a témoigner en faveur des SF AAD.

D'autre part en ouvrant une pétition ouverte a tous pour une revalorisation de l'AAD en France.

Et surtout en integrant le Comité d'Organisation des Etats Généraux de la Naissance

Lors de ces Etats Généraux un forum ouvert a été consacré à la défense de l'AAD en France, voici le résumé d'une heure trente de discussuions entre parents et SF AAD :

Rapport de discussion # _2__

 Sujet  -  AAD soutenir les Sage Femmes– Défendre ce droit
Initiateur.e – Frédérique HOROWITZ

Sommaire de la discussion, recommandations, propositions,

Les Sages Femmes proposent aux usagers de se rapprocher de l’Association Nationale des Sages Femmes Libérales pour les aider dans la gestion des dossiers Audipog afin de recueillir des informations médicales exploitables à grande échelle.

Les parents doivent faire remonter au Conseil de l’Ordre des Sages Femmes Libérales le manque d’offre en matière d’AAD ou de suivi global, dans certaines régions même le suivi global par une SF n’est pas possible, les rares SF libérales ne le pratiquant pas.

Nous faisons le constat que le manque d’offre en matière d’AAD est principalement du à l’absence de possibilité d’assurance pour les SF. Maïti Trelaun nous informe que des discussions sont en cours avec un assureur (l’atelier « assurance » se tiens en parallèle), néanmoins pour concrétiser un contrat la compagnie pose comme condition que toutes les SF (libérales et hospitalières) s’affilient chez ce même assureur.

En alternative à l’AAD, il faut améliorer l’information des parents sur les plateaux techniques et maisons de naissance

Atout de l’AAD vis à vis des autorités sanitaires : moins cher pour la communauté

Besoin de rapprocher les étudiantes des sage femmes AAD qui ont besoin de former des nouvelles sages femmes à la pratique de l’AAD.  Parmi les étudiantes SF plusieurs souhaitent s’orienter vers l’AAD mais n’y sont pas formé au cours de leurs études. La seule possibilité est d’apprendre auprès d’une SF AAD , une fois le diplôme obtenu. 
Les étudiantes SF regrettent de ne pas apprendre ce qu’est un accouchement physiologique, elles ne veulent pas être seulement des techniciennes de la pratique hospitalière.

La Charte de sécurité pour encadrer l’AAD est disponible sur site de l’ANSFL, elle doit être mise en avant pour convaincre une assurance professionnelle de couvrir cette pratique.

L’accueil des transferts en milieu hospitalier doit être amélioré, certains exemples sont positifs mais trop rares.

Proposition : association (ou collectif) national de défense de l’ AAD, ce collectif citoyen devra d’une part offrir un maximum d’informations pratiques sur l’AAD et d’autre part prévoir des actions de communication afin de revaloriser ce choix.

Pour constituer ce collectif nous pouvons faire appel au « comité de soutien aux SF AAD »,  mais également contacter les parents par l’intermédiaire des sages femmes et des personnes présentes au forum qui auront laissé leurs coordonnées.

Pourquoi cet engagement ?

Bien avant la naissance de mon premier enfant je savais qu’accoucher est un évènement normal de la vie d’une femme, j’avais dans mon entourage plusieurs témoignages de femmes et d’hommes qui avaient mis au monde leurs enfants chez eux, accompagnés d’une sage femme, ou pas, quand malheureusement aucune de ces perles rares n’existait dans leur secteur.

Accoucher chez soi me paraissait ce qu’il y a de plus juste et naturel, et pourtant quand je fus enceinte de mon premier enfant je me suis empressée de me soumettre à l’avis des « professionnels » et je n’ai pas osé assumer ce choix. J’ai donc accouché à l’hôpital.

Dès le début de ma deuxième grossesse, bien assurée cette fois qu’on ne m’y reprendrais plus (harnachée sur le lit les contractions étaient insupportables, péridurale vite posée, naissance facile mais vécue comme m’ayant été volée par la drogue analgésique, et épisiotomie de routine totalement injustifiée), j’ai pris les devants et j’ai eu l’immense chance de rencontrer une sage femme libérale qui a accepté de m’accompagner dans l’aventure de l'accouchement à domicile. Mon profil de grossesse normale non pathologique (comme 80 % des grossesses) me permettait de l'envisager en toute serénité.

Non seulement cette naissance m’a comblé mais elle a été pour moi le déclencheur d’une prise de conscience.

Si demain les sages femmes libérales qui pratiquent les AAD disparaissent, mes filles, vos filles, nos enfants devenus parents n'auront plus d'autre choix pour acceuillir leurs bébés en ce monde que la soumission à l'industrialisation de la naissance.

Agissons en comité de veille afin que cette profession, ce savoir, ne disparaissent pas au profit unique des bips bips des monitorings.